“Après une double chute dans les escaliers et trois semaines d’hospitalisation, le diagnostic est tombé : ma maman souffrait d’une maladie neuro-dégénérative. Au vu de la dégradation spectaculaire de son état en un mois à peine, il était évident qu’elle ne pourrait plus jamais vivre seule dans sa maison. Je ne pouvais me résoudre à la placer dans une maison de repos, j’ai donc pris la décision de tout faire pour lui permettre de rester chez elle et d’avoir une fin de vie la moins mauvaise possible. “
Un engagement qui s’est révélé particulièrement lourd.
“Prendre soin de ma maman a impliqué de faire passer ma vie personnelle au second plan. Elle était le centre de mes préoccupations. J’étais devenue pratiquement uniquement la « fille de ma maman ». Je ne me définissais plus que par rapport à elle, (…) et tous mes choix étaient centrés sur elle.”
Malgré tout, Sophie ne regrette pas son choix.
“Ma maman est partie dans son sommeil. Ces deux années passées côte à côte sont loin d’avoir été faciles tous les jours: les moments de désespoir ont été nombreux. Mais ça nous a permis aussi de vivre des moments d’une intensité émotionnelle extraordinaire et de nous dire des choses que nous ne nous étions jamais dites jusque-là.”
Sophie